Loisirs

Le Siècle d’or espagnol (el Siglo de oro)

Conférence Arimage

le 4 novembre 2023 A 14h30 Adhérents Arimage 7€ / Non-adhérents 10€ / Étudiants 3€

Avec Adrien Enfedaque, conservateur du musée d’Agen.

Forgée à la fin du XVe siècle avec les Rois catholiques, l’identité du royaume d’Espagne, pièce maîtresse de l’empire des Habsbourg, se confond avec son hégémonie diplomatique et économique fondée sur un empire immense sur lequel « le soleil ne se couche jamais ». L’âge d’or de la Renaissance s’illustre avec le développement de la littérature (Cervantes, Góngora, Lope de Vega) et l’éclosion des arts plastiques.

L’essoufflement progressif sous les trois derniers monarques de la maison d’Autriche au XVIIe siècle (revers de la guerre des Flandres, perte du Portugal, déclin du commerce dans les Amériques, omnipotence sclérosante de l’Église) n’interdit pas le développement de foyers artistiques dynamiques, à Tolède, où le peintre Greco avait élaboré un style des plus originaux, Séville, la troisième ville d’Europe après Paris et Naples, et Madrid, la nouvelle capitale.

Terre d’échanges et de contrastes bouillonnants et stimulants, nourrie par les productions flamandes et italiennes, l’Espagne souligne ses spécificités par le truchement d’artistes de génie qui valent de surnommer la période, à l’instar des Flandres, le Siècle d’or (El siglo de oro). Les besoins de l’Église et le mécénat favorisent l’éclosion d’une architecture et d’une sculpture singulières, alliant théâtralité, sobriété et réalisme.

La peinture se caractérise par l’émergence de natures mortes originales, les bodegones, tandis que Zurbarán et Murillo empruntent deux voies distinctes dans la représentation du sacré. Marqué au début de sa carrière par le caravagisme qu’il mêle à l’humour picaresque espagnol, Diego Velázquez élabore peu à peu un art révolutionnaire où les sujets comptent moins que la sensibilité aux procédés techniques mêmes de la peinture.

Association Arimage