Sous-bois

« Peintre, je pratique ce médium depuis le début de mes études, et n’en ai jamais changé. Mon travail est conçu comme un univers autonome qui construit ses propres règles et s’enrichit au fil du temps de nouveaux motifs et de nouvelles questions, par juxtaposition, ajout et collage. Le paysage est un motif central dans ma pratique.

Dans un certain esprit un peu mystique, dans une filiation notamment avec une certaine peinture suisse de la fin du XIXème siècle, mes paysages posent le contexte d’un univers
poétique, où l’esprit romantique et la propension au sublime cohabitent avec une certaine forme d’anecdotique.

La plupart se déroulent au crépuscule. C’est un moment de transition, un espace d’incertitudes. Il marque la fin d’une journée, mais aussi l’évidence de l’avènement d’une autre. Il donne forme au passage entre le jour et la nuit, à la frontière entre la vie et la mort, entre le connu et l’inconnu, entre le visible et l’invisible. L’espace de la peinture permet de faire s’entrechoquer et dialoguer des signes et des images, de jouer avec les registres, de faire entrer dans l’espace d’exposition des objets parfois grotesques, industriels, pauvres.

L’exposition Sous-bois présente le travail réalisé lors de la résidence à Pollen. Elle marque le début d’une recherche nouvelle sur les supports : en lieu et place des habituelles matières issues du commerce, ceux-ci sont issus de matériaux de rebut, de chutes de meubles, d’assemblages de bois récupérés. Les pièces deviennent des objets hybrides, ambigus, à la frontière entre la peinture, la sculpture et le mobilier. »