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Rétrospective Bertrand Tavernier

Rétrospective

Cinéma L'Utopie - Sainte-Livrade-sur-Lot

du 6 Avril au 27 Avril 2023

Les jeudis à 20h30

7€/5€50/5€/4€

La disparition de Bertrand Tavernier le 25 mars 2021 a laissé les cinéphiles orphelins. Cinéaste connu pour son érudition, animé jusqu'au bout d'une passion absolue et généreuse pour le 7ème Art, il est l’auteur d’une filmographie riche et éclectique. À travers les grands thèmes qui traversent son œuvre, cette rétrospective permet de re découvrir un cinéaste à la fois ancré dans son époque et imprégné d’une tradition cinématographique française qui fait la part belle aux histoires, aux scénarios, aux dialogues et aux acteurs.


Le cinéma L'Utopie vous propose tous les jeudis d'avril à 20h30, un film du grand cinéaste français :

6 avril : Un dimanche à la campagne

France / 1984
D'après le roman Monsieur Ladmiral va bientôt mourir de Pierre Bost.

Avec Louis Ducreux, Sabine Azéma, Michel Aumont.

Été 1912. Au cours d'une réunion de famille, un peintre prend soudain conscience de sa vieillesse et de ses rendez-vous manqués avec l'histoire de la peinture.

Prix de la mise en scène à Cannes 1984, Un dimanche à la campagne brosse le portrait émouvant d'un homme au crépuscule de sa vie. La voix off et la grâce de Sabine Azéma et la photographie délicate de Bruno de Keyzer renforcent l'impression de temps suspendu. Un film à l'atmosphère proustienne, quasi mystique.


13 avril : Que la fête commence

France / 1975 / 120 min

Avec Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle.

À la mort de Louis XIV, le duc Philippe d'Orléans assure la régence du royaume. Mais, débauché notoire et influencé par l'abbé Dubois, il se heurte à la rébellion bretonne qui cherche à le renverser.

Restauration en 4K par Studiocanal à partir du négatif original image et son réalisée au laboratoire L'Image retrouvée, avec la participation du CNC

Dans l'esprit de Dumas qu'il adapte très librement, Bertrand Tavernier esquisse une fresque aigre-douce sur la Régence, sous l'angle de la débauche et du cynisme, avec un humour souvent grivois. Servi par des dialogues vifs, un montage rythmé, et ses acteurs géniaux, Que la fête commence, hanté par la mort, raconte surtout la fin d'une époque dans un écho très contemporain.


20 avril : Coup de torchon

France / 1981
D'après le roman 1275 âmes de Jim Thompson.

Avec Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Eddy Mitchell, Guy Marchand.

En 1938, dans un village d'Afrique-Occidentale française, un fonctionnaire veule et opportuniste se métamorphose en une sorte de justicier inspiré par Dieu.

De la cruauté, de la dérision : Tavernier adapte un monument de la Série Noire signé Jim Thompson. Transposé en Afrique, avec une photo beige-sable, le jeu de massacre se fait satire du colonialisme, brocarde la couardise et la paresse, entre les délicieux néologismes de Nono / Eddy Mitchell et les aphorismes d'un chef de la police pleutre. L'écorché Cordier (Noiret au sommet) s'engage dans une errance imprévisible et se fait ange exterminateur pour une vengeance impitoyable. Porté par son casting parfaitement complémentaire, un éclat de rire amer et corrosif, un polar noir et grinçant.


27 avril : L'Horloger de Saint-Paul

France / 1974 / 105 min
D'après le roman L'Horloger d'Everton de Georges Simenon.

Avec Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jacques Denis.

La vie sans histoire d'un horloger lyonnais est bouleversée lorsqu'il apprend que son fils a commis un meurtre.

Un premier long métrage, et déjà toute l'essence de son cinéma : Bertrand Tavernier adapte Simenon sur un scénario cosigné avec Aurenche et Bost, s'empare d'un fait divers sordide, s'attache avec pudeur à décrire le quotidien des petites gens. Il retrace le cheminement étonné d'un père vers son fils, qui touche du doigt le conflit des générations, tandis que l'arrière-plan social resurgit sans cesse, émaillé de quelques charges politiques bien senties. Avec en contrepoint la musique lancinante de Philippe Sarde, la caméra prend son temps pour accompagner les personnages. Rochefort est un sympathique flic désabusé, et Noiret, dont le regard s'affirme et la silhouette se redresse peu à peu, déambule dans le Lyon des artisans : avec L'Horloger de Saint-Paul, Tavernier adresse une déclaration d'amour nostalgique à sa ville, en pleine mutation.


Soutenu par l'ADRC. 

Cinéma L'Utopie
05 53 40 27 83
lecranlivradais-utopie@orange.fr