No Other Land
Avant-première et conférence
Dans le cadre de UNIPOP.
18h30 > Conférence « Comment la Palestine fût perdue et pourquoi Isarel n’a pas gagné » par Jean-Pierre Filiu
Si vous estimez connaître assez du conflit israélo-palestinien pour en nourrir des opinions définitives, mieux vaut ne pas ouvrir ce livre, paru en février 2024 au Seuil. Vous risqueriez d’y apprendre que le sionisme fut très longtemps chrétien avant que d’être juif. Ou que la dynamique factionnelle a, dès l’origine, miné et affaibli le nationalisme palestinien, culminant avec la polarisation actuelle entre l’OLP et le Hamas. Comprendre comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n’a pourtant pas gagné, participe d’une réflexion ouverte sur l’impératif d’une paix enfin durable au Moyen-Orient et, donc, sur le devenir de ce nouveau millénaire.
Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po, Paris, où il enseigne un cours d’introduction à la question palestinienne. Il a aussi été professeur invité dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Depuis 1980, il séjourne régulièrement en Israël et dans les territoires palestiniens. Il est l’auteur, entre autres ouvrages, de Mitterrand et la Palestine (Fayard, 2006), d’Histoire de Gaza (Fayard, 2012) et de Main basse sur Israël (La Découverte, 2019). Sa chronique hebdomadaire « Un si proche Orient », publiée depuis 2015 sur le site du « Monde », a déjà attiré des millions de lecteurs.
Vers 20h15 > Projection en avant-première du film No Other Land (vost) De Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham. 2024. Palestine, Norvège. 1h35
Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une alliance improbable se développe.
Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.