Refléter, réfléchir

Né à Paris en 1958 et formé à l’E.N.S.A.D. (École nationale supérieure des arts décoratifs) de Paris au début des années 80, Daniel Boursin vit et travaille entre Pantin et le Lot & Garonne. Inspiré par la vision de la nature chez les peuples autochtones, son travail met en lumière les flux discrets qui animent le vivant. Le trait de son dessin arpente le monde organique comme un continuum de la psyché, accompagnant les sinuosités de la nature sans chercher forcément la représentation.

Lavis sur papier, photographie numérique et dessin (digital ou pas) sont les bases de ses pratiques artistiques. Depuis 2018, la céramique ajoute le volume au récit qu’il déroule. Sujets et modes de productions se répondent : Ondoyance et dilution des fluides, reflets de la lumière à la surface des eaux, présences minérales, arborescence des végétaux.

En bord de Garonne, dans l’atelier installé depuis 2004, ses propositions traitent des liens indissociables entre tous les éléments naturels. Cette interdépendance – entre aquatique, minéral, faune et formations végétales - fait écho à ce qui s’échange en permanence entre nous et les écosystèmes qui nous abritent. A propos de ces phénomènes, Maria Ibanez Lago parle d’empathie inter-espèces. C’est dire à quel point le monde biologique auquel nous appartenons, constitue une seule et même vie.