Du Caravage au Bernin, les arts dans la Rome antique

Proposé par l’association ARIMAGE.

L’Europe de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) avait connu un regain artistique, empreint d’humanisme et de retour à l’Antiquité, à partir de deux centres majeurs, l’Italie et les Flandres. La période des génies (Léonard de Vinci, Raphaël) avait forgé un idéal classique, très tôt remis en cause par Michel-Ange au profit d’une déconstruction assumée (le maniérisme). Ébranlée par les tensions religieuses, l’Église catholique prêche une foi triomphante et militante lors du concile de Trente (1545-1563) qui influence la production artistique italienne à partir de la fin du XVIe siècle et durant tout le XVIIe siècle. Revenant à l’étude d’après nature, de l’antique et des maîtres de la première Renaissance, Annibal Carrache, Le Caravage, Le Bernin deviennent les fers de lance de nouvelles formules qui se propagent à partir de Rome dans toute l’Europe. La personnalité des papes marque d’une façon décisive les choix de mécénat. Rome reprend son rang de première capitale artistique du continent.
La conférence invite à comprendre comment la capitale spirituelle de la chrétienté redevient alors un lieu de référence culturelle où se pressent les artistes de toutes les nationalités, laissant le champ libre à toutes les fantaisies, à l’instar de l’architecture de Borromini. Elle sera suivie de trois autres communications étudiant les foyers artistiques nordiques, espagnols et français de ce « Siècle d’or » dont les notions antithétiques de « classicisme » et de « baroque », créées a posteriori, occultent l’extrême richesse et complexité.